Lettre aux juges de l'amour

Puis je parler d'amour,

Moi dont de nombreux vautours,
Ont déchiqueté le coeur aimant,
Sans se retourner un seul moment?

Est-ce que la jeunesse de l'âge,
Convainct que tourner une page,
Ne nous conduit certainement,
A découvrir que c'était le dernier amant?

Est-ce que le nombre important,
De doués charlatants,
Qui nous chantent notre beauté,
Détermine nos chances de le trouver?

Est-ce que croire en un amour pur,
Qui de l'adultère surpasse les murs,
Plein de tendresse et éternel,
Me rend naïve et frêle?

Je ne suis pas de ceux qui jugent l'amour,
Mais de celles de qui le coeur s'érige en juge,
Parfois je me perds dans ses carrefours,
Et glisse sur la couleur mystère de sa luge.

Ma plume dessinant ce poème de passion,
Je tiens à accomplir ma mission,
Celle de vous redonner l' espoir,
Que même dans notre temps esclave d'un sex noir,
L'amour est encore présent.

Et je l'espère du moins chez ces deux amants,
Qui s'embrassent, s'enlassent chaleureusement,
Assis sur en face de moi le blanc banc,
Bercés par du parc,le chêne le plus grand.

Lord Yoka ( A tous ceux qui s'aiment)